Elia Suleiman : biographie
Elia Suleiman est un acteur, réalisateur et scénariste palestinien. Il est considéré comme l’un des cinéastes palestiniens les plus influents dans le monde. Elia Suleiman a le don de faire naître de l’humour dans des situations tragiques. Beaucoup de critiques le comparent à Jacques Tati ou Buster Keaton.
Premiers pas
Elia Suleiman est né à Nazareth en 1960. Après une enfance marquée par la guerre, il tente tant bien que mal à poursuivre sa scolarité sous l’occupation. À 17 ans, il a été détenu par les Forces armées israéliennes alors qu’il était à Tel-Aviv. Ces derniers lui demandent d’avouer qu’il appartenait à l’Organisation de la libération de la Palestine. Après cet incident, il fut contraint à s’exiler pendant un an et vivre en France et en Grande-Bretagne. À son retour à Nazareth, il se passionne pour le cinéma, mais, vu la situation difficile en Palestine, il émigre vers New York en 1982 pour continuer ses études. C’est là-bas où il devient un fervent militant de la cause palestinienne, en particulier et de la cause arabe en général, qui va aboutir à la réalisation de deux courts métrages qui dénonce la représentation piteuse des Arabes dans le cinéma hollywoodien et à la télévision. Ce qui lui vaut plusieurs récompenses ainsi qu’une reconnaissance.
Sa carrière
À son retour des États-Unis en 1993, Elia Suleiman commence d’abord par s’occuper de créer un département cinéma et média à l’université de Bir Zeit à Jérusalem. Il écrit également des essais et des articles qui vont être publiés en arabe, anglais et français et vont parcourir le monde entier. Ce n’est qu’en 1996 qu’il s’attaque au cinéma en réalisant un film qui traite de la question de l’identité palestinienne, Chroniques d’une disparition. En 2000, il sort Cyber Palestine. C’est en 2002 que Elia Suleiman connaîtra la consécration internationale avec Intervention Divine qui traite d’une histoire d’amour se déroulant dans un Check point. En 2007, le Festival de Cannes fait appel à lui pour réaliser un segment du projet chacun son cinéma aux côtés de Wong Kar Wai, Abbas Kiarostami, Roman Polanski et beaucoup d’autres. En 2009, il revient avec The Time That Remains.
Son action
Pour ce qui est des récompenses, Elia Suleiman a reçu des prix non négligeables. En 1996, il reçoit le prix du meilleur film à la Mostra De Venise pour Chronique d’une disparition, en 2002, le prix du jury et le prix du meilleur film étranger à Rome pour Intervention Divine. Pour The Time That Remains, il était présent lors de la sélection officielle du Festival de Cannes en 2009.