Margaret Rutherford : biographie
Dame Margaret Rutherford est une actrice anglaise née en 1892 à Londres. Véritable célébrité de sa génération pour son physique peu commun et son excentricité, elle a excellé aussi bien dans des rôles comiques de vieilles filles que dans des rôles aristocratiques. Après des débuts difficiles dans la vie (père fou et meurtrier et mère qui se suicide alors qu'elle a trois ans), elle va connaître une carrière remarquable.
Premier pas
Élevée par sa tante qui n'encourage pas son amour de la comédie, elle commence sa carrière comme professeur de piano et de diction. Ce n'est qu'en 1925 qu'elle devint étudiante-actrice au théâtre de l'Old Vic. Elle obtient son premier rôle sur les planches en 1933, mais ce n'est qu'en 1939 qu'elle est reconnue pour son rôle de Miss Prism dans The Importance of Being Earnest.
Sa carrière
C'est le rôle inoubliable de Madame Arcati dans Blithe Spirit de David Lean qui fait d'elle une célébrité en 1941. La pièce fut portée au cinéma avec le même succès en 1945. Après guerre, sa carrière fut bien remplie notamment grâce à ses personnages comiques de vieilles filles excentriques. On retiendra par exemple ses rôles du Professeur Hatton-Jones dans Passport to Pimlico (1949), ou de Prudence Croqué dans An alligator nammed Daisy (1955). En 1961, Margaret Rutherford joue Miss Marple pour la première fois. Elle incarnera à merveille ce célèbre personnage d'Agatha Christie dans quatre films restés dans les mémoires. Pour la petite histoire, elle insista pour porter ses vêtements personnels pour jouer ce rôle et son mari Stringer Davis y joue à ses côtés.
Une actrice reconnue
En 1961, elle fut décorée de l'ordre de l'Empire britannique. En 1963, elle reçut l'oscar du meilleur second-rôle féminin pour son interprétation de de la Duchesse de Brighton dans le film The V.I.P.s de Terence Rattigan (titre français : Hôtel International). En 1967, elle devint Dame Margaret Rutherford. Pendant des années, elle a souffert de dépression et fait des séjours en sanatorium. Craignant une maladie mentale héritée de son père, elle le cachait au public. Vers la fin de sa vie, elle a développé une maladie d'Alzheimer. Son mari l'a accompagnée comme toujours avec dévouement jusqu'à sa disparition en 1972.