Vincent Delerm : biographie
Né le 31 août 1976 à Evreux, Vincent Delerm est un chanteur français. Depuis son premier album, sorti en 2002, il s'est imposé comme un auteur-compositeur-interprète parmi les plus doués de sa génération. L'humour, une discrète mélancolie et la finesse des textes distinguent ses productions du tout-venant de la chanson française.
Premiers pas
Vincent Delerm est le fils de Martine Delerm, illustratrice, et de Philippe Delerm, écrivain devenu célèbre avec «La Première Gorgée de bière». Il suit des études de lettres modernes à Rouen, consacrant notamment un mémoire de maîtrise à François Truffaut, et donne ses premiers concerts en 1998. Remarqué par François Morel, parrainé par Thomas Fersen, il enregistre un premier album, avec le label Tôt ou Tard, qui lui vaut reconnaissance et succès public. Des chansons comme "Tes parents» ou "Fanny Ardant et moi" sont sur (presque) toutes les lèvres. Le timbre du chanteur, reconnaissable entre mille, et le prétendu nombrilisme de ses textes lui valent d'emblée quelques railleries, assez mal venues compte tenu de la qualité de son écriture et, ce qui ne gâte rien, de sa modestie volontiers teintée d'autodérision.
Sa carrière
La discographie de Delerm est riche de quatre albums enregistrés en studio. Il faut ajouter au premier (Vincent Delerm) : - Kensington Square en 2004. - Les Piqûres d'araignée en 2006 et Quinze chansons en 2008. Leur tonalité fait de plus en plus penser à Alain Souchon, que Delerm admire et dont il reprend la chanson "L'Amour en fuite" ("Toute ma vie, c'est courir après des choses qui se sauvent"). - Delerm donne également de nombreux concerts où son humour fait merveille, ce dont témoignent deux albums live et plusieurs DVD.
Son action
Vincent Delerm rassemble aux yeux de certains toutes les tares de la chanson française, qui serait nombriliste, étriquée, etc. L'agacement ne se discute pas, mais le reproche de n'aborder que de "petits sujets" est des plus factices : n'est-il pas évident qu'on peut écrire une excellente chanson sur une paire de pantoufles, et une exécrable sur le destin de l'humanité ? On a souvent comparé Delerm à Bénabar, comparaison qui paraît justifiée si l'on s'en tient au pur talent, mais Delerm semble moins soucieux de toucher un public toujours plus large, ce dont ses premiers admirateurs lui savent gré.