Film de série Z : présentation du genre et oeuvres majeures
Si tous les mauvais films ne sont pas des films de série Z, c'est pourtant à ce genre totalement à part dans le monde du cinéma qu'on doit, depuis les années 1950 certaines des œuvres les plus célèbres pour leur mauvaise qualité. En effet, qu'ils soient d'horreur, de science-fiction, ou d'un autre registre, certains de ces films sont tellement mauvais qu'ils en deviennent cultes !
Histoire du genre
Le terme de "série Z" trouve son origine dans la distinction qui existait à Hollywood entre les films de série A et série B, au budget moins important et généralement considéré comme d'une qualité inférieure. Les films de série Z sont ceux qui disposant d'un budget encore plus faible sont vus comme "les plus mauvais films de l'histoire".
Depuis les années 1950, ce terme non officiel a été adopté pour décrire des œuvres produites en marge ou hors du circuit industriel cinématographique. C'est là la différence avec les films de série B, qui sont en général produits de manière traditionnelle et avec un certain niveau de compétence technique. Il existe un certain nombre de caractéristiques communes à ces œuvres :
– Les acteurs de ces films sont souvent amateurs plutôt que professionnels.
– Les scénarios et dialogues sont souvent de très mauvaise qualité, ce qui crée des erreurs de continuité dans les intrigues.
– Les éclairages, ainsi que le montage, sont souvent médiocres. La post-synchronisation et les effets spéciaux laissent souvent à désirer. On y retrouve des erreurs techniques évidentes (le micro du perchman qui apparait à l'écran, par exemple).
– Enfin, ces films mettent souvent en avant des aspects "trash" ou sexuels, pour jouer sur les bas instincts du public.
Certains genres cinématographiques sont particulièrement féconds en matière de films de série Z : la science-fiction, le fantastique, le film d'horreur, mais aussi dans une moindre mesure les comédies, les westerns ou les films d'art-martiaux.
Ils trouvent leur public auprès des amateurs de "nanars", qui par dérision apprécient leur côté kitsch et les considèrent comme tellement mauvais qu'ils en deviennent géniaux.
Exemple d'oeuvres majeures
- "Plan 9 from Outer Space" : ce film, réalisé en 1959 par Ed Wood, spécialiste des films de série Z, est considéré comme un archétype du genre à cause de son intrigue et ses dialogues incohérents, ses erreurs techniques et la médiocrité des acteurs.
- "The Creeping Terror" : dans le registre du film d'horreur, cette oeuvre de Vic Savage (1964) est mémorable de par ses effets spéciaux d'extrêmement basse qualité.
- "Manos: the Hands of Fate" : pour ce film de Harold Warren (1966), une caméra n'enregistrant pas le son a été utilisée, et le film a été entièrement doublé par seulement deux personnes, résultant en une production et un montage complètement bâclés.