Le mort-vivant au cinéma : les films incontournables
Le mort-vivant (le vrai, pas "l’infecté" ou "le possédé") est l’une des créatures les plus populaires de la fiction d’horreur moderne. Depuis les films de Romero, dans les années 60, jusqu’aux séries télévisées, comme "The Walking Dead", en passant par les jeux vidéos, les zombies sont partout, implacables et menaçants. Petit tour d’horizon de quelques classiques cinématographiques du genre.
La trilogie fondatrice de Romero (1968-1985)
Dès 1968, George Romero réinvente le concept de zombie/mort-vivant, dans "La Nuit des Morts-Vivants", un chef-d'œuvre de tension illustrant le siège subi par un groupe d’étrangers réfugiés dans une maison, alors que les morts sortent de leurs tombes et s’en prennent aux vivants. Profondément marquant, le film redéfinit tout un genre, et est suivi, en 1978, par "Zombie – le film". Pour cette suite, Romero s’en prend à la société de consommation, et déplace son siège dans un centre commercial. Puis vient "Le Jour des Morts-Vivants" (1985) et sa base militaire assiégée. Ces trois films mémorables connaissent des suites dans les années 2000 : "Land of the Dead", "Diary of the Dead", et "Survival of the Dead", trois métrages assez mal reçus par les critiques, qui leur préfèrent les remakes plus inspirés de "La Nuit des Morts-Vivants" (1990) et de "Zombie" (2004).
L'autre trilogie : "Le Retour des Morts-Vivants" (1985-1993)
En 1985, John Russo, co-scénariste de "La Nuit des Morts-Vivants", décide de lancer sa propre série de films de morts-vivants. Le résultat, "Le Retour des Morts-Vivants" et ses suites sont nettement moins sérieux que les films de Romero, et proposent même une bonne dose de nudité qui culmine dans le troisième volet de la saga, sorte de Roméo & Juliette au pays des zombies, avec une morte-vivante punk plutôt sexy. La trilogie connaît par ailleurs deux suites en DVD, au budget microscopique, et qui passent totalement inaperçues.
L'hommage parodique : "Shaun of the Dead" (2004)
En 2004, les comiques anglais Simon Pegg et Nick Frost, aidés par leur compère réalisateur Edgar Wright, décident de rendre hommage au genre des "zombie movies", en replaçant l’invasion des morts-vivants dans l’Angleterre contemporaine. "Shaun of the Dead" est ainsi une comédie immédiatement culte, aux moments de bravoure exceptionnels et à l’accueil critique unanime : indispensable.
Le film oublié : "Dellamorte Dellamore" (1994)
Adaptation d’un roman italien, "Dellamorte Dellamore" est typique du meilleur du cinéma fantastique transalpin. Dans ce film, Francesco Dellamorte (Rupert Everett), gardien de cimetière flegmatique et désabusé, doit faire face au retour à la vie de ses défunts, une situation d'autant plus compliquée qu'il est attiré par une jeune veuve récemment décédée… Film culte et méconnu, le film "Dellamorte Dellamore" cultive l’absurde et le mystère qu’il saupoudre d’une dose étudiée d’érotisme et d’humour noir : un petit chef-d’œuvre que Martin Scorsese lui-même classe dans ses films italiens préférés.