Les films italiens qui ont fait l'histoire du cinéma
De "Cabiria" à "La vie est belle", en passant par "Allemagne année zéro" ou encore "L'avventura", le cinéma italien est devenu une véritable référence pour tout cinéphile. Quelles sont les raisons d'un tel engouement ? Cet article apporte de petits éléments de réponse, avec la présentation de quelques-uns des films italiens célèbres.
"Cabiria" (1914), de Giovanni Pastrone
"Cabiria" a marqué l'histoire du cinéma, pour au moins 2 raisons. - La première raison, c'est qu'il a consacré le genre péplum au cinéma, avec, notamment, Maciste, son héros à la force herculéenne. - La seconde raison, c'est que son auteur a consacré le travelling, en inventant une machine qui automatise ce mouvement de caméra.
"Le voleur de bicyclette" (1948), de Vittorio De Sica
Ce film, conformément à l'esprit du mouvement néoréaliste, dépeint d'une manière naturaliste, dans des décors extérieurs et avec des comédiens non professionnels, le quotidien précaire de la société italienne de l'après-guerre. Ce film est particulièrement remarquable, parce qu’il amorce véritablement la mise à distance, dans le néoréalisme, des effets mélodramatiques des films conventionnels.
"Allemagne, année zéro" (1945), de Roberto Rossellini
Faire preuve du recul nécessaire, pour traiter des affres de l'après-guerre dans le pays qui l'initia, telle est la prouesse intellectuelle réalisée par le cinéaste italien Rossellini. On assiste aussi, ici, à un regain de l'épuration du pathos narratif, et du minimalisme des moyens déployés pour la réalisation.
"Rocco et ses frères" (1960), de Luchino Visconti
Visconti réactualise, ici, la question des enjeux sociaux de l'Italie d'après-guerre. Camper son sujet dans les préoccupations et le quotidien de ses congénères, dans une Italie appelée à se reconstruite, tel est le souci prégnant du cinéaste néoréaliste.
"La dolce vita" (1960), de Federico Fellini
Articulations narratives décousues, personnages exubérants, dialectique sur le thème de l'insoutenable légèreté de l'être, Federico Fellini donne un souffle nouveau à un cinéma qui vit les dernières heures de gloire du néoréalisme.
"L'Avventura" (1960), de Michelangelo Antonioni
Ce film fait partie des instigateurs de la modernité cinématographique. Préservant le souci du naturalisme issu du néoréalisme, Antonioni expérimente davantage les possibilités du médium cinématographique, pour exprimer une dramaturgie des corps, qui ne doivent rien aux articulations mélodramatiques du récit.
"L'Evangile selon saint Matthieu" (1964), de Pier Paolo Pasolini
Pasolini ajoute sa verve au cinéma, une modernité soucieuse de réalisme tout autant que d'expérimentations formelles. Son Christ sauveur, débarrassé de toute la rhétorique mélodramatique, apparaît dans toute l'austérité de son caractère, et dans toute la volupté de sa chair.
"Le bon, la brute et le truand" (1966), de Sergio Leone
Symbole du western spaghetti, ce film se démarque du western traditionnel par l'absence de manichéisme outrancier. Marqué par l'humour, la grivoiserie et la violence, il va profondément modifier les codes du genre du western.
"La vie est belle" (1997), de Roberto Benigni
Ce film est une fable cinématographique sur la capacité de l'homme à se réinventer, dans des moments aussi dramatiques que la guerre. Benigni renouvelle ici le genre de la "commedia all'italiana" des années 50-60, avec son humour satirique.