Youssef Chahine : biographie
Youssef Gabriel Chahine est un cinéaste égyptien. Il voit le jour le 25 janvier 1926 à Alexandrie. Ce réalisateur, producteur et scénariste n’hésite pas à évoquer les sujets qui fâchent, tel que l’intégrisme. Ainsi, plusieurs de ses œuvres sont censurées. Cela ne l’empêche pas d’être considéré comme l’un des plus grands réalisateurs de son temps. Youssef Chahine meurt le 27 juillet 2008, au Caire.
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Une éducation religieuse
Youssef Chahine est issu d’une famille chrétienne d’Egypte. Ses parents viennent tous les deux du Liban. La religion fait partie intégrante de sa jeunesse. Ainsi, Youssef suit des cours au collège Saint-Marc. Il entre ensuite au Victoria College d’Alexandrie, où il reçoit une formation en anglais. Très vite, il se découvre une passion pour le cinéma. En 1947, Youssef Chahine décide, alors, de quitter l’Egypte afin d’étudier au Pasadena Playhouse, en Californie. En 1950, il revient en Egypte. Il en profite pour tourner son premier film, Papa Amin, avec l’aide d’Alvise Orfanelli.
Un rapide succès
Youssef Chahine accède vélocement à la reconnaissance internationale. Ainsi, en 1951, son film, Le Fils du Nil est présenté au Festival de Cannes.
Il acquiert véritablement le triomphe avec Gare centrale, sorti en 1958.
S’enchaînent, en 1964, L’aube d’un jour nouveau, long-métrage se moquant d’un intellectuel, en 1970, Le Choix et en 1973, Le Moineau. Youssef Chahine s’adonne aussi à l’autobiographie, avec des films décrivant son passé.
Il réalise donc, Alexandrie pourquoi ? (1978), couronné d’un Ours d’argent et le Grand Prix du jury au Festival de Berlin, ainsi qu’une trilogie composée de La Mémoire, Alexandrie encore et toujours et Le Destin.
Un cinéaste engagé
Fréquemment confronté à la censure, Youssef Chahine ne se laisse pas décourager. Le cinéma est, pour lui, l’occasion de dénoncer les travers de la société égyptienne. Le Destin, réalisé en 1997, par exemple, dénonce le fanatisme religieux. Grâce à ce dernier, Chahine reçoit le Prix du cinquième anniversaire, à Cannes. Marqué par les événements du 11 septembre, Youssef accepte de participer au projet 11’09’01 September 11. Ce long-métrage obtient le Prix du meilleur film de l’Union européenne. Il mêle engagement et récit personnel, dans Alexandrie… New-York. En 2008, il succombe à une hémorragie cérébrale, il avait 82 ans.