Abdelaziz Stati : biographie
Abdelaziz Stati est considéré comme le maître du Chaabi marocain, cet art musical populaire ayant pour but de créer la joie et la bonne humeur et qu'on retrouve essentiellement dans les fêtes et les célébrations.%%% Quel est le parcours de ce violoniste hors du commun ?
Premiers pas
Abdelaziz Stati est né au Maroc en 1961, il grandit au milieu d’une famille nombreuse puisqu’il a trois frères et cinq sœurs et reçoit une éducation stricte de la part d’un père agriculteur et d’une mère femme au foyer. Il quitte l’école assez tôt et il rejoint son père pour travailler dans les champs. Il n’aime pas ce travail alors, entre deux siestes, il écoute de la musique à la radio. Son oncle, Bouchaib BenRahhal, chanteur populaire et violoniste inspire Abdelaziz. Il a un véritable coup de foudre pour le violon et dès qu’il le peut, il assiste aux spectacles donnés par les groupes locaux. En 1973, il se rend à Casablanca avec un but : travailler pour pouvoir s’offrir un violon.
Sa carrière
Son premier violon acheté, il retourne voir ses parents.
Lors du voyage, il fait la rencontre d’une troupe en quête d’un violoniste. Abdelaziz accepte de jouer avec eux et il séduit aussi bien ses partenaires que la foule lors des trois jours de concerts. Il est engagé par la troupe et repart avec elle à Casablanca où leur collaboration durera quatre ans, période durant laquelle il jouera les musiques à la mode : Ait, Marsaoui, Zaari.
Au début des années quatre-vingt, il est toujours dans l’air du temps, s’inspirant des grands noms de la musique, dont Salah Smaili qui marqua à lui seul la musique Chaabi.
Lorsque ce dernier décède, son groupe tente de trouver un autre violoniste en vain, jusqu’à ce qu’ils entendent parler du jeune Abdelaziz. Ce dernier fait un essai qui se révèle concluant et il intègre cette nouvelle troupe. La bouche à oreille fonctionne tant et si bien qu’en 1982 une maison de disque leur offre la possibilité d’enregistrer quelques chansons : le succès est immense.
Son action
En 1985, Abdelaziz décide de créer son propre groupe.
Parmi les membres, on trouve entre autres Mils Mustapha et Al Houcine Ben Al Wafa.
Après plusieurs cassettes dont une a été reprise par Cheb Khaled, le succès frappe à sa porte en 1986 et 1987 avec Moulate Laayoune Lakbare, Zinette Attabssima, Ache Semmak Allah et Moulay Ettahar.
Il sera désormais connu sous le nom de Stati et sera considéré comme l’un des artistes marocains les plus volcaniques.