Analyse et critique du film Dark crystal
Co-production anglo-américaine dirigée par Jim Henson et Frank Oz, célèbres marionnettistes créateurs du Muppet Show, Dark Crystal est un film de dark fantasy sorti en 1982, à l’accueil critique positif, mais au succès commercial assez limité. Depuis sa sortie, le métrage a cependant acquis une réputation culte, et est désormais considéré comme l’un des films marquants du genre.
Résumé et analyse
Sur une autre planète, il y a bien longtemps, vivaient les Gelflings, peuple bénéfique et bienheureux. Puis le mystérieux Cristal Sombre fut endommagé, et avec lui, une ère de chaos et de trouble commença. Désormais, à Jen, dernière des Gelflings élevée par les pacifiques Mystiques, de retrouver l’éclat manquant du Cristal, afin de mettre un terme au règne de terreur des maléfiques Skekses, créatures mi-lézards mi-oiseaux. Tourné aux Studios Elstree, à Londres, avec des extérieurs tournés un peu partout en Angleterre et en Écosse, Dark Crystal reste, de par sa nature particulière, un film atypique. En effet, c’est le premier film de fantasy tourné sans acteur humain devant la caméra : pendant 93 minutes, tous les personnages sont interprétés par des marionnettes parmi les plus perfectionnées et révolutionnaires du cinéma, basées sur le travail de Brian Froud, artiste anglais mythique. Affrontement classique du Mal et du Bien, Dark Crystal parvient ainsi un tour de force inédit pour l’époque : parvenir à rendre attachants et crédibles toutes les marionnettes du film, qui emmènent le spectateur dans un univers apocalyptique et chaotique.
Réception critique
Avec un budget d’une quinzaine de millions de dollars, cependant, Dark Crystal ne convainct pas vraiment le public familial américain : trop sombre et atypique, il est par ailleurs éclipsé par la sortie, à la même période, du ET de Spielberg.
Le film reçoit pourtant de nombreuses accolades critiques et des prix prestigieux, et devient même le film étranger à avoir gagné le plus d’argent au box-office japonais, et ce jusqu’à la sortie de Titanic.
Devenu au fil des ans un film culte pour sa maîtrise technique, son originalité et son ambiance si particulière, le métrage donne alors naissance à de nombreux produits dérivés :
- Romans.
- Livres d’art.
- Comic-book.
- Jeu vidéo.
- Jeu de plateau…
Et puis, en 2010, la compagnie Jim Henson annonce la mise en chantier imminente d’une suite cinéma, Power of the Dark Crystal, prévue pour être tournée et projetée en 3D : la conclusion logique de plusieurs décennies de gestation inachevée.