Richard Fleischer : biographie
En plus de 56 ans de carrière, le réalisateur américain Richard Fleischer a abordé tous les genres du cinéma hollywoodien. Né dans l’industrie, Fleischer est resté, jusqu’à sa mort, une légende du grand écran, à la carrière polyvalente et aux films ayant marqué des générations de spectateurs. Retour sur le parcours mémorable d’un homme pourtant toujours méconnu.
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Premiers pas
Né le 8 décembre 1916 à Brooklyn, Richard Fleischer est le fils du célèbre Max Fleischer, animateur mythique ayant révolutionné l’industrie avec ses Superman, Betty Boop et autres Popeye. Rapidement, Richard fait ses premières armes aux côtés de son père, puis, en 1942, après avoir abandonné un début de carrière d’acteur, il passe au montage, pour la RKO. Là, il dirige de nombreux courts-métrages et documentaires, recevant notamment un Oscar pour son travail de producteur sur Design for Death (1947). En 1946, il s’attelle à la réalisation de fiction, et commence une série de polars noirs, au rythme d’un ou deux par an : Bodyguard (1948), Le pigeon d’argile (1949), Follow me quietly (1949), l’Énigme du Chicago Express (1952), etc. Puis, en 1954, il rejoint Disney, pour tourner Vingt Mille Lieues sous les mers, adapté de Jules Verne. Le succès est au rendez-vous, et Fleischer se trouve promu au rang de réalisateur spécialisé dans les gros budgets techniquement difficiles.
Gros budgets
Au fil des ans, Fleischer se trouve alors derrière la caméra des films les plus marquants, au rang desquels Les Vikings (1958, avec Kirk Douglas), Barrabas (1961, avec Anthony Quinn), Le Voyage fantastique (1966, chargé en effets spéciaux), l’Extravagant Docteur Dolittle (1967), L’Étrangleur de Boston (1968), Che ! (1969), ou encore Tora ! Tora ! Tora ! (1970). En 1973, il réalise Soleil Vert, film culte d’anticipation avec Charlton Heston, puis, en 1975, il crée le scandale avec Mandingo, une romance interraciale sur fond de plantations coloniales.
Fin de carrière
Les années 80, cependant, seront moins fructueuses pour Richard Fleischer, désormais septuagénaire. En 1983, il dirige Amityville 3D – Le démon, qui ne restera pas dans les mémoires, puis il enchaîne Conan le Destructeur (suite du Conan de Milius, plus édulcoré et tous public), et son spin-off officieux, Kalidor, la légende du talisman (avec Brigitte Nielsen). Puis il conclut la décennie (et son oeuvre), avec Call From Space (1989), moyen métrage de science-fiction dans lequel une jeune femme est envoyée dans le temps au terme d’une expérience ratée. Multi-récompensé tout au long de sa carrière, Richard Fleischer s’est éteint paisiblement en mars 2006 à l’âge de 89 ans, laissant derrière lui son épouse, trois enfants, et une carrière remarquable.