Stuart Rosenberg : biographie
Réalisateur à l'influence indéniable dans le monde du cinéma, Stuart Rosenberg a côtoyé, en plus de trente ans de carrière, tous les grands noms d’Hollywood. De ses débuts sur le petit écran jusqu’à Luke la main froide (film avec Robert Redford) en passant par les démons d’Amityville, retour sur une carrière impressionnante et mémorable.
Premiers pas à la tv
Né le 11 août 1927 à Brooklyn, New York, Stuart Rosenberg se tourne tout d’abord vers la littérature irlandaise, qu’il étudie à l’université, avant de s’intéresser au montage. En 1957, Rosenberg passe à la réalisation, sur la série Decoy (1957 à 1959), première série tv américaine à avoir un protagoniste principal féminin. Puis, sur sa lancée, le réalisateur se spécialise dans la télévision avec : - Alfred Hitchcok présente (1959 à 1960), - Honk Kong (1961), - Bus Stop (1961 à 1962), - Les incorruptibles (1960 à 1962), - Naked City (1958 à 1963), - La quatrième dimension (1960 à 1963), et bien d’autres encore. Au passage, il remporte un Emmy en 1963 pour son travail sur Les accusés (1962 à 1964).
Succès
Après quelques longs-métrages anecdotiques, et avec une décennie de séries TV à son actif, Stuart décide, à l’approche des années 70, de se lancer au cinéma, avec Luke la main froide (1967), mettant en scène Paul Newman. Plusieurs nominations aux oscars à la clef pour ce métrage, et un début de carrière fulgurant pour Rosenberg. Il dirige alors Catherine Deneuve et Jack Lemmon dans Folies d’avril (1969), retrouve Paul Newman dans trois films (WUSA, Les indésirables et La toile d’araignée), filme Walter Matthau (Le flic ricanant, 1973), Charles Bronson (Avec les compliments de Charlie, 1979), Faye Dunaway (Le voyage des damnés, 1976) et Robert Redford (Brubaker, 1980). En 1979, il s’écarte un peu de son terrain de prédilection (les films policiers) pour aborder l’horreur, avec Amityville, la maison du diable. Un carton absolu au box-office, et un film qui aujourd’hui encore est considéré comme l’un des titres marquants du genre horrifique. En 1984, Rosenberg réalise le pape de Greenwich Village, avec Éric Roberts et Mickey Rourke, puis en 1991, un ultime métrage, le drame My Heroes have always been cowboys.
Influences
Prenant sa retraite en 1993, Rosenberg devient professeur à l’American Film Institute. Là, outre son fils Benjamin, avec qui il travaillait déjà sur certains de ses films, Rosenberg a pour élèves Darren Aronofsky, Mark Waters, Rob Schmidt et Doug Ellin, entre autres. Décédé d’une crise cardiaque le 15 mars 2007, à l’âge de 79 ans, Stuart Rosenberg laisse derrière lui son épouse Margot, son fils et quatre petits enfants.