Michel Serrault : biographie
Grand monsieur du cinéma français, Michel Serrault nous a quittés en 2007 laissant derrière lui une carrière sans précédent. Il a marqué le paysage du cinéma français par ses capacités d'adaptation à tous les rôles, son naturel dans ses jeux d'acteur qu'il interprétera au fil de 135 longs-métrages. "La cage aux folles" restera le film culte de sa carrière, occupant le rôle de "Zaza Napoli", un travesti très excentrique.
Ses débuts
C'est le 24 janvier 1928 que Serrault Michel voit le jour dans l'Essonne. Dès l'âge de 14 ans, souhaitant devenir prêtre, il intègre le petit séminaire de Conflans. Mais Michel Serrault se dirigera finalement vers la comédie, sa seconde passion après Dieu.
En 1952, Jean Poiret et Michel Serrault forment un duo de succès. Ils feront ensemble sourire les cabarets de la capitale. Il tournera pour Sacha Guitry dans "Assassins et voleurs" à côté de Jean Poiret, avant d'entamer des collaborations avec des noms aujourd'hui prestigieux, tels que Michel Galabru, Louis de Funès, ou encore Bernard Blier.
Michel Serrault s'impose très vite comme l'acteur phare du théâtre de boulevard avec le succès international de "La cage aux folles" en 1973. Ce succès dépassera les frontières et fera de lui une star. Le film sortira en 1979, confirmant le succès rencontré par la pièce et lui valant le César du meilleur acteur.
L'après " Cage aux folles "
Après l'immense succès rencontré avec "La cage aux folles", Michel Serrault arrive encore à surprendre, apparaissant à l'affiche avec Michel Simon dans "L'ibis rouge" de Jean-Pierre Mocky. On le verra ensuite à côté de Jeanne Moreau, avant d'être à l'affiche de "Rien ne va plus" de Claude Chabrol, dans lequel il incarne avec Isabelle Huppert un couple de braqueurs.
Suivront alors des collaborations prestigieuses, avec Miller, Adjani, Baye, Béart, Audiart, Ventura, Aznavour ... L'acteur change de registre et endosse des rôles plus sombres. Sa prestation dans "Garde à vue" lui vaudra, en 1981, un nouveau César. Ces rôles sont parfois sujets à polémique comme "Assasin(s)" de Mathieu Kassovitz en 1997.
Sa fin de carrière
Depuis 1999, l'acteur ne se voit attribuer que des rôles de vieillards. Dans "Les enfants du marais" de Jacques Becker, dans lequel il partage l'affiche avec Jean Villeret ou "Une hirondelle a fait le printemps", "Albert est méchant", "Le papillon", Michel Serrault endosse le rôle du papi, souvent bougon.
Peu avant sa mort, il publiera une autobiographie "À bientôt", dans lequel il revient sur sa carrière, livrant bon nombre de souvenirs et anecdotes. Atteint d'un cancer, l'acteur a tiré sa révérence, le 29 juillet 2007, ce qui ne lui laissera pas le temps d'interpréter le rôle qui lui tenait à cœur, celui de Monseigneur Pouget, un prêtre de Paris pour qui il vouait une grande admiration.