Ousmane Sembene : biographie
Ousmane Sembène était un écrivain, un scénariste, réalisateur et acteur africain originaire du Sénégal. Il faisait partie intégrante de l'Afrique contemporaine grâce à ses œuvres écrites, mais aussi cinématographiques puisqu'il était très engagé politiquement et socialement parlant. Ousmane est décédé en 2007.
Premiers pas
- Né le 1er janvier 1923 à Ziguinchor au Sénégal, Ousmane est le fils de parents Lébous (habitants de l'île du Cap-Vert). Très jeune à 7 ans, Ousmane apprend le français et l'arabe en fréquentant l'école française et l'école coranique. Pourtant, sa langue maternelle est le wolof.
- En 1942, il a alors 19 ans, il est recruté par l'armée française pendant la guerre et fait partie des tirailleurs. En 1946, il débarque à Marseille en tant que clandestin, il sera docker pendant environ 10 ans.
Sa carrière
- C'est 10 ans plus tard, en 1956, que Ousmane va sortir son premier roman "Le docker noir" roman issu de sa propre expérience. En 1960 c'est "Les bouts de bois de Dieu" qui est publié, et qui relate la grève des cheminots de 1947 et 1948 à Dakar. En 1960, Ousmane rentre en Afrique suite à l'indépendance annoncée du Soudan français (qui devient le Mali et le Sénégal).
- L'année suivante, il entre à Moscou dans une école de cinéma et réalise ses courts-métrages "Borom saret" en 1962 et "Niaye" en 1964. Il sort en 1966 son tout premier long-métrage qui aura l'honneur d'être aussi le premier film négro-africain. "La Noire de..." provoque un beau succès, suivi de "Le mandat" en 1968 qui n'est autre qu'une comédie dénonçant la nouvelle bourgeoisie issue de la déclaration d'indépendance.
- En 1979 son film "Ceddo" est censuré par le président du Sénégal. Rebelote en 1988 avec "Le camp de Thiaroye" film qui sera censuré jusqu'aux années 1990. En 2000 il sort une trilogie de film dont le premier met à l'honneur la condition de la femme, avec "Faat Kiné".
Son action
- Dans les années 1970, Ousmane se consacre à l'envol du Festival Fespaco (dont il fut invité à la première en 1969). Son film "Le mandat" lui valut le Prix du Festival de Venise, prix qu'il reçoit de nouveau en 1988. En 2004, il remporte le prix du Meilleur Film étranger avec "Faat Kiné" et quelques mois avant son décès, il reçoit les insignes de la Légion d'honneur à Dakar par l'ambassadeur de France.